mercredi 20 février 2013

Les blondes, la mode et le cinéma d'horreur

Alors que Hitchcock fait retour sur les écrans grâce au film éponyme de Sacha Gervasi consacré à la création de Psycho, les facétieux créateurs Philippe et David Blond de The Blonds ont présenté à la New York Fashion Week une collection automne qui rend hommage aux maîtres de l'horreur des années 1960-1970.




Shining de Stanley Kubrick et Psycho sont en effet à l'honneur d'une collection truculente qui fait la part belle aux imprimés horrifiques tirés directement des images des films : le visage grimaçant de Jack Nicholson, le cri d'horreur de Janet Leigh, la folie d'Anthony Perkins. Mais s'y exhibent aussi des fausses plaies en perles rouges, des croix iconoclastes, des imprimés ornementaux de couteaux, des corps lacérés de ceintures, etc. ... Quand fascination et répulsion se rencontrent (il ne manque que Roman Polanski à l'appel).






On connaît la fascination de Hitchcock pour les blondes qu'il se plaisait à torturer avec amour durant les tournages et dans ses films: Tippi Hedren, Grace Kelly, Eva Marie Saint, Ingrid Bergman, Janet Leigh ou encore Kim Novak. The Blonds pérennisent leur légende, en faisant des blondes un gage de glamour et d'esprit, le must du chic. Ou comment se jouer des mythes pour mieux les relancer.






Présentée par des blondes au brushing sixties, cette collection non seulement souligne la puissance symbolique des grands classiques de l'horreur dans l'imaginaire collectif, mais confirme également la vigueur de la tendance néo-rétro observable aussi bien dans les domaines de l'électro-ménager, de l'architecture que de la décoration d'intérieur.




Revitaliser d'anciens motifs à l'aide d'un trash glam contemporain et hyper sophistiqué, tel est le pari réussi de The Blonds qui noue depuis toujours un rapport privilégié avec la sphère du showbiz (ils habillent Paris Hilton, Britney Spears, Jenifer Lopez, Beyonce, Katy Perry, etc.)


Le cinéma s'inscrit donc naturellement dans cette série, indiquant que les industries de la mode et du divertissement restent, en ces temps de crise, les lieux d'une créativité qui a besoin du passé pour regarder vers l'avenir. A quand un film mettant en scène le kidnapping de la Barbie The Blonds par King Kong?




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